Réforme du Système des Nations Unies pour le développement

Madame, Monsieur,

Une réforme du système des Nations Unies pour le développement (UNDS) est actuellement mise en œuvre, afin de rendre ce système plus responsable, efficace et cohérent. L’objectif est de renforcer la cohérence de ce système et de répondre à des préoccupations de longue date quant à la fragmentation et aux chevauchements des activités entre les fonds, les programmes et les institutions spécialisées du système, ainsi que de mieux soutenir la mise en œuvre du Programme 2030 et la réalisation des ODD.

Les principaux éléments de cette réforme sont les suivants :

Les nouveautés

Les Plans-cadres des Nations Unies pour l’aide au développement (PNUAD) s’intitulent désormais Plans-cadres de coopération des Nations Unies pour le développement durable. Les plans-cadres de coopération décrivent l’appui collectif que le système des Nations Unies pour le développement propose d’apporter aux pays pour les aider à réaliser leurs priorités dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) et à remédier aux lacunes constatées à cet égard. Ils reposent sur une analyse de la situation des pays en matière de développement et de leurs priorités dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable, compte tenu notamment de l’obligation de ne laisser personne de côté. Les plans-cadres de coopération sont le principal outil de responsabilisation entre les équipes de pays des Nations Unies et les États hôtes, ainsi qu’entre les membres des équipes de pays et en leur sein, tous devant collectivement répondre des résultats obtenus.

Les tâches et responsabilités des coordonnateurs résidents de l’ONU sont élargies. Les principaux éléments nouveaux à cet égard sont les suivants :

  • les coordonnateurs résidents, bénéficiant d’une autorité accrue, sont les plus hauts représentants du système des Nations Unies pour le développement au niveau national, ils représentent le Secrétaire général et ils relèvent de ce dernier ;
  • les coordonnateurs résidents sont chargés de coordonner les activités opérationnelles des Nations Unies pour le développement, à l’appui des efforts déployés par les pays pour mettre en œuvre le Programme 2030 ;
  • les coordonnateurs résidents dirigent et soutiennent les équipes de pays dans l’élaboration et le suivi des plans-cadres de coopération, ainsi que pour les activités de production de rapports. Ils coordonnent la mise en œuvre des plans-cadres de coopération par les équipes de pays et ils collaborent avec les membres de ces dernières pour assurer l’alignement des programmes des différentes entités et des fonds groupés inter-institutions pour le développement sur les besoins et les priorités des pays en matière de développement, ainsi que sur les plans-cadres de coopération et le Programme 2030 des Nations Unies. 

La réforme s’accompagne de défis et de nouvelles possibilités pour les fédérations membres de l’OIE.

  • Étant donné que la plupart des coordonnateurs résidents ne seront pas issus de l’OIT, ils seront moins au fait du rôle des fédérations d’employeurs, du rôle des partenaires sociaux et de l’importance de consulter les fédérations d’employeurs. Même si l’OIT se chargera d’informer les coordonnateurs résidents et de renforcer leurs capacités en la matière, les fédérations membres de l’OIE ne peuvent tenir pour acquis que les coordonnateurs résidents prendront automatiquement la pleine mesure du rôle des fédérations d’employeurs.
  • Le Pacte mondial des Nations Unies est en passe de devenir le siège des interactions entre les entreprises et l’ONU au niveau national également, et des courriers ont été envoyés aux coordonnateurs résidents pour leur demander de se mettre en relation avec le réseau local du Pacte mondial.
  • Néanmoins, la réforme du système des Nations Unies offre aux membres de l’OIE l’occasion d’établir des liens bien plus solides non seulement avec les équipes de pays de l’OIT, mais aussi avec les autres équipes de pays de l’ONU. Au travers des coordonnateurs résidents au rôle renforcé, ils pourraient exercer une influence sur les responsables de l’ONU au niveau national.
  • L’analyse commune de pays, qui sous-tend les plans-cadres de coopération, offre la possibilité d’instaurer un dialogue et de faire valoir le point de vue des employeurs, non seulement dans les programmes par pays de promotion du travail décent de l’OIT, mais aussi dans le cadre de développement plus large de l’ONU au niveau national.

Il est extrêmement important que les fédérations membres de l’OIE se mettent proactivement en relation avec les coordonnateurs résidents de l’ONU et qu’elles participent à l’analyse commune de pays ainsi qu’à l’élaboration des plans-cadres de coopération. Les fédérations membres de l’OIE doivent prendre leur place à la table des discussions et faire entendre leur voix. Vous trouverez en pièce jointe le calendrier prévu pour l’élaboration des plans-cadres de coopération dans les différents pays. Pour 17 pays, le nouveau cycle débute en 2020.

L’OIE a écrit une lettre conjointe avec la CSI à l’ensemble des coordonnateurs résidents, afin de les sensibiliser au rôle important des fédérations d’employeurs et des syndicats, ainsi que de les inviter à instaurer une pleine collaboration. Vous trouverez cette lettre en pièce jointe (en anglais).

Si vous avez des difficultés à vous mettre en relation avec les coordonnateurs résidents et les équipes de pays de l’ONU, merci de nous en informer. L’OIE est déterminée à vous aider au niveau national.

Nous organiserons par ailleurs prochainement des webinaires pour faciliter le partage d’expérience et l’apprentissage par les pairs entre fédérations d’employeurs sur l’impact de la réforme du système des Nations Unies au niveau national. Ces webinaires seront lancés en mars. Une invitation vous sera envoyée sous peu.

N’hésitez pas à nous contacter en cas de questions.

Cordialement,

Roberto Suárez Santos et Matthias Thorns

Adresse de l'OIE

71, Avenue Louis-Casaï
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T: +41 22 929 00 00
F: +41 22 929 00 01

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