L'OIE appelle à tirer parti des opportunités numériques

À l’occasion du lancement du Rapport de l’OIT sur l’emploi et les questions sociales dans le monde, l’OIE souligne les contributions considérables des plateformes numériques pour favoriser l’innovation, réduire le chômage et atténuer la pauvreté.

L'Organisation internationale des Employeurs (OIE) estime que le rapport de l'Organisation internationale du Travail (OIT) intitulé "Rapport sur l'emploi et les questions sociales dans le monde" qui vient d'être publié passe sous silence les principales opportunités que les technologies numériques et la connectivité offrent à la croissance économique, à l'expansion des marchés du travail et à l'amélioration du bien-être de millions de personnes.

Malgré leurs limites, les progrès numériques peuvent offrir à la main-d'œuvre actuelle la flexibilité lui permettant de mieux concilier vie professionnelle et vie familiale, de meilleurs revenus potentiels pour les personnes en situation de vulnérabilité, davantage d’opportunités pour les femmes ; ils encouragent également l'esprit d'entreprise et l'innovation et offrent un meilleur accès à une formation et un perfectionnement de qualité. En outre, ils améliorent la qualité des services et augmentent considérablement les possibilités de transition vers la formalité, entre autres avantages. À titre d'exemple de cet impact positif, dans les pays en développement, les revenus des secteurs des taxis et des livraisons basés sur les applications ont tendance à être plus élevés que ceux des secteurs traditionnels, comme le confirme le rapport lui-même.

Selon le Secrétaire général de l'OIE, Roberto Suárez Santos, "Nous devons mettre à profit les opportunités qu'offre l'ère numérique tout en nous engageant à relever de manière honnête et réaliste les défis qu'elle soulève".

"Le principal défi est le manque d'accès à l'internet pour 60% des personnes vivant dans les économies en développement, ce qui les empêche de bénéficier des nouvelles opportunités créées par ces progrès. Il est urgent que la communauté internationale étudie les moyens de combler le fossé persistant entre ceux qui peuvent bénéficier de l'ère numérique et ceux qui en sont exclus", a conclu R. Suárez Santos.

L'une des tendances liées aux travailleurs des plateformes numériques qui préoccupe les employeurs et qui est reprise dans le rapport de l'OIT est le manque de clarté quant à leur classification. Les gouvernements devraient éviter d'adopter une approche globale pour cet espace diversifié - il existe différents types de modèles d’activités et différents types de travailleurs et d'individus utilisant ces plateformes. Les juridictions nationales apportent déjà une certaine clarté en fonction de la nature différente du travail ou du service fourni.

Des réglementations et des institutions adéquates sont en effet nécessaires pour relever tous ces défis, mais la prudence est également de mise pour éviter d'entraver la concurrence loyale, l'innovation et l'accès à l’important potentiel des technologies numériques.

Un domaine totalement absent du débat général et du rapport de l'OIT est l'utilité de l'économie de plateforme pour aider les 60 % de la population mondiale travaillant dans le secteur informel à se formaliser ou à avoir accès à des sources de revenus formels.

L'OIE est prête à discuter et à prendre des mesures conjointes pour mettre à profit les opportunités découlant de la révolution numérique tout en relevant les défis émergeants de cette nouvelle ère.

Pour en savoir plus sur les positions de l’OIE et le travail de réflexion qu’elle mène sur l’Avenir du travail, veuillez consulter ce lien.