le 13 janvier 2017

Les partenaires sociaux africains soutiennent la mise en oeuvre du Livre blanc pour l'emploi en Afrique


Les représentants des employeurs, des syndicats et des gouvernements africains, y compris ceux des pays les moins avancés (PMA), se sont rencontrés à Tunis le 15 et le 16 décembre 2016 pour approuver la mise en œuvre du Livre blanc pour l’emploi en Afrique par des plans d'action nationaux sur l'emploi et l'employabilité.  Accueilli  par l'UTICA - l'organisation membre de l’OIE en Tunisie-  le sommet a suivi le lancement de la fondation Jobs for Africa  à Genève, le 3 novembre 2016 et a été financé dans le cadre de l'accord de partenariat OIE-UE.

Le Premier Ministre de la Tunisie, S.E.M. Youssef Chahed a souligné, lors de l'ouverture du Sommet, l'importance de créer davantage d’emplois et de meilleure qualité pour les jeunes en Afrique. Étant donné l'ampleur croissante du défi du chômage, en particulier auprès de la jeunesse du continent, les pays africains doivent faire de la création d’emploi une priorité nationale. Ce point de vue a été partagé par le Coordinateur du groupe gouvernemental africain du Conseil d’administration de l'OIT, M. Poem Mudyawabikwa.

Les lauréats du prix Nobel de la paix, Mme Wided Bouchamaoui, Présidente de la Fédération tunisienne des employeurs  (UTICA) et M. Houcine Abassi, Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), ont préconisé  le dialogue social comme manière efficace de relever le défi du chômage en Afrique.

Le Président de la fondation Jobs for Africa M. Jamal Belahrach a souligné l'importance du développement social et économique, en rappelant que la révolution tunisienne avait été déclenchée par le chômage et le désespoir des jeunes du pays et que le chômage des jeunes était une bombe à retardement dans de nombreux pays, exigeant une attention immédiate et concertée.

La Secrétaire générale de l’OIE Linda Kromjong a exprimé l'entier engagement de l'OIE à aider l’Afrique à faire face à la crise de l'emploi. La création d’emploi est étroitement liée aux objectifs de l’OIE dans le domaine des entreprises durables, la formalisation de l’économie informelle, la migration et le développement des compétences, le programme de développement durable et la question des entreprises et des droits de l’homme.

Le représentant de la CSI, M. Mamadou Diallo a remercié les travailleurs de la Tunisie d’avoir été à l'avant-garde en faisant  avancer leur pays après la révolution. Le dialogue social s’est avéré un outil important pour aider à résoudre des situations de crise. Il a plaidé pour un dialogue social renforcé entre les mandants tripartites en Afrique afin de développer une vision commune de la création de l'emploi.

Le représentant de la Banque africaine de développement a appelé à plus de synergies entre l'initiative de la banque  « Des emplois pour les jeunes en Afrique »  et la fondation Jobs for Africa qui a reçu un solide soutien de la Commission européenne.

Des représentants du Bureau régional de l'OIT, du Bureau de l'OIT pour l'Afrique du Nord à Alger, du Programme d'activités sectorielles du BIT, du Département de la gouvernance et du tripartisme du BIT, du Département des compétences du BIT, du Département des coopératives du BIT et d’ACT/EMP se sont prononcés pour le renforcement des liens entre la fondation Jobs for Africa et des programmes similaires de l'OIT tels que le Pacte mondial pour l'emploi et  l'Agenda global pour l’emploi (2003), la boîte à outils de l'OIT pour un environnement propice aux entreprises durables (EESE) et les conclusions de la Réunion régionale africaine de l’OIT de 2015, reprises dans la Déclaration d’Addis Abeba, ainsi qu'avec l'objectif de développement durable numéro 8 des Nations Unies et la Déclaration de Ouagadougou +10 sur l’emploi et la réduction de la pauvreté.

Les discussions se sont centrées sur quatre domaines principaux :

  1. Le dialogue social et son importance dans le développement de politiques nationales de l’emploi et de pactes sociaux sur l’emploi et la compétitivité. 
  2. Une  approche sectorielle à la création d'emplois, basée sur l’importance de l’agriculture, de l’énergie et des TIC.
  3. Le développement des PME, de l’entrepreneuriat et de l’économie sociale et solidaire et leur importance pour construire des chaînes de valeur et un écosystème du secteur privé fort.
  4. Le développement des compétences et l’employabilité.

Les domaines d'action prioritaires répertoriés par le sommet de Tunis comprennent :

  • L'intégration de la question de l'emploi dans les priorités et les plans d’action nationaux.
  • La résolution de la question de l'inadéquation des compétences entre la formation et les besoins des entreprises.
  • La promotion du développement des PME, de l'entrepreneuriat, de l'économie sociale et solidaire, en particulier dans les zones rurales et la formalisation de l’économie informelle.
  • L'organisation de consultations au niveau sous-régional avec les équipes d'appui technique au travail décent de l'OIT au Caire, à Pretoria, Dakar et Yaoundé.
  • La promotion des secteurs fortement créateurs d’emploi tels que l'agriculture, en se basant sur les avantages compétitifs de chaque pays.
  • La promotion du dialogue social comme outil pour développer des pactes sociaux sur l'emploi.

Les partenaires sociaux africains se rencontreront à nouveau le 25 avril prochain à Alger. Le mandat de la réunion d’avril à Alger et d’autres informations utiles, y compris certaines présentations du sommet de Tunis (disponibles en français) sont accessibles via les liens dans le panneau latéral. 


Si vous avez des questions ou des commentaires, veuillez contacter M.  Frederick Muia, Conseiller principal à l’adresse muia@ioe-emp.org et/ou Mme Anetha Awuku,Chef de projets OIE-UE à l’adresse awuku@ioe-emp.org

 
 
Liens utile
 
Contacts OIE :
 
CONNECTEZ-VOUS!

Sur Twitter (@oievoix)  
et Facebook (facebook.com/international
organisationofemployers)